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Pygmalion avec Lorie Pester - ***


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horaires : jusqu'au 27/02/2016, selon les dates 16h, 19h, 20h30

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Eliza Doolittle, jeune fille au langage argotique et aux manières populaires, est ouvreuse dans un cinéma. Un soir de pluie, elle croise dans le hall un homme étrange, Henry Higgins, phonéticien, qu’elle voit noter tout ce qu’elle dit dans une écriture étrange. Dans ce même hall, un autre homme, le colonel Pickering, dialecticien, attend aussi la fin de l’averse et observe Eliza et Higgins quand ce dernier déclare qu’il pourrait la transformer en dame du monde en six mois par sa célèbre méthode phonétique. Reconnaissant celui qu’il est venu tout spécialement rencontrer, le colonel Pickering engage la conversation, et, très vite, ils s’en vont tous les deux, oubliant complètement Eliza. Le lendemain celle-ci se présente au logement de Higgins pour lui demander de lui donner des leçons rémunérées. Mis au défi par Pickering, Higgins accepte et la prend chez lui…

Ned Grujic nous livre une mise en scène située dans les années 50 et très axée cinéma : Eliza est ouvreuse au lieu d’une marchande de rue, le générique du film Pygmalion de 1938 est projeté dans le cadre de la fenêtre au fond du décor, une vidéo se mélange dans une double scène de danse entre Eliza et son amoureux, la mère de Higgins est une ancienne star de cinéma, un « The end » est affiché pour à la scène finale…

A travers une série de personnages assez caricaturaux, Bernard Shaw nous interroge sur un ton ironique et comique, sur la société, ses classes, ses « bonnes manières », ses apparences et sur l’ascension sociale qui ne fait pas forcément le bonheur (par manque de ressources pour Eliza ou d’éducation pour son père). Benjamin Egner incarne magnifiquement ce Henry Higgins, cynique et irrévérencieux, égoïste, se moquant de tous (excepté Pickering qu’il respecte en tant que confrère), vieux garçon se prévalant d’une élégance naturelle mais ne cessant de jurer… Dans le rôle du père d’Eliza, Jean-Marie Lecoq donne une truculente roublardise à ce père philosophe éboueur que la vie a amené à se contenter de son sort. Quant à Lorie (Pester), pour ses premiers pas de comédienne, elle donne au personnage d’Eliza une naïveté naturelle qui accentue le contraste avec Higgins.

Un agréable moment de divertissement relevé par les répliques piquantes du grand Bernard Shaw !

Ecrit le 23 janvier 2016 dans les catégories À ne pas manquer !, Comique, Théâtre contemporain

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