Elle se prélasse dans son jardin et elle regarde passer les voiliers descendant la Seine près de Rouen. Quelque jour plus tard elle est prise de fièvre. Après avoir consulté un médecin et suivit un traitement sans résultat, elle commence, maintenant, à ressentir une présence invisible oppressante et à faire des cauchemars récurrents.

Persuadée que son mal passera en s’éloignant, elle décide de faire un voyage au Mont Saint Michel. À son retour, elle est reprise d’hallucinations : toutes les nuits un être invisible vient boire sa carafe d’eau, ainsi que le contenu d’une bouteille de lait, sans même les ouvrir…. Peu à peu, cherchant à se délivrer de cette présence, elle sombre dans la folie…

Sous la forme d’un journal intime, on suit l’évolution de la folie de son auteure, magnifiquement incarnée par Varenka Roland, entre les voûtes du théâtre Essaïon peu éclairé, dans une mise en scène mêlant modernité (projection vidéo et fond musical) et ancien (tenue très 1900). Seul bémol, la scène de fin musicale est quelque peu incongrue. Une belle adaptation féminine de cette nouvelle de Maupassant!