Le Portrait de Dorian Gray - ****
mise en scène : Thomas Le Douarec
lieu : Artistic Théâtre
horaires : du 21/01/2017 au 19/03/2017, selon les dates 17h, 18h, 20h30, 21h
avec : Arnaud Denis, Caroline Devismes, Fabrice Scott, Maxime De Toledo, Olivier Breitman, Solenn Mariani, Thomas Le Douarec, Valentin De Carbonnieres
Oscar Wild disait des trois personnages de son unique roman “Le portrait de Dorian Gray” :
« Ce roman d’étrange apparence […] contient beaucoup de moi-même. Basil Hallward est ce que je crois être ; Lord Henry, ce que le monde me croit ; Dorian ce que je voudrais être – en d’autres temps, peut-être »
Quand, Basil Hallward, peintre de renom tombe en extase devant son futur modèle, Dorian Gray
Quand ce même Dorian Gray, jeune adolescent rêve d’une éternelle jeunesse et est tiraillé entre la bienséance et les plaisirs interdits ou réprouvés de la vie…
Quand, Lord Henry, leur ami commun « à la réputation sulfureuse » a des faux airs de Méphistophélès et plaide l’hédonisme – si ce n’est la débauche – sur un ton cynique et cruel, et que Dorian l’écoute avec passion…
Quand Basil peint un portrait de Dorian en y mettant, au-delà de son talent, son amour platonique et que Dorian jure qu’il vendrait son âme au Diable pour que ce fût le portrait qui vieillisse à sa place…
Il est logique qu’il soit exhaussé, que son portrait prenne les traits de la vieillesse et les stigmates de sa dépravation, et qu’ainsi il puisse se livrer à une vie de débauche tout en gardant une éternelle jeunesse.
Thomas Le Douarec (qui signe également la mise en scène et l’adaptation du roman) incarne à la perfection, et avec un plaisir non dissimulé, Lord Henry, ce dandy cynique qui prend un malin plaisir à corrompre par ses maximes tous les esprits qu’il croise. Arnaud Denis, par son élégance et son apparente droiture, pousse Dorian Gray dans les retranchements de ses incertitudes angoissées, de sa conviction d’être supérieur et de sa nervosité qui croit à la vitesse de ses tentations assouvies.
La mise en scène particulièrement dynamique et les changements de décors s’intègrent dans la narration (et en particulier, la conversation entre Lord Henry et Basil qui font passer l’histoire « vingt en plus tard » tout en se maquillant).
Une adaptation drôle et dynamique!