Dentiste célibataire, Michel Fau multiplie les maîtresses et se fait passer pour un homme mariée. Lorsqu’une de ces dames fait une tentative de suicide, qui ne pouvait qu’être ratée, il lui annonce qu’il va divorcer de sa femme, par consentement mutuel, et lui laisser ses trois enfants. Seulement voilà, elle veut la rencontrer pour être sûre que ça soit bien vrai. Mais où trouver cette femme fictive ?…à part peut-être en sa secrétaire, Catherine Frot, vieille fille, secrètement amoureuse de lui depuis longtemps.

Michel Fau, stoïque, et Catherine Frot, touchante dans la solitude de son personnage prêt à tout pour essayer de gagner le cœur du docteur, donnent tout leur talents à ces deux personnages pris dans l’engrenage du mensonge. Mathilde Bisson est également épatante dans ce rôle de maîtresse manipulant son amant sans trop le savoir.

Malheureusement, même si la mise en scène de Michel Fau est astucieuse, essayant d’éviter le vaudeville, et le décor année 70 ravissant, le tout pêche un peu en longueur, la fin étant attendue, sans être aussi drôle que l’on pourrait espérer : odeur de boulevard que l’on ne trouvait pas dans sa mise en scène d’ « Un amour qui n’en finit pas », réflexion plus profonde sur la solitude, au théâtre de l’œuvre l’année dernière.