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Les Faux British - **


Les membres d’un cercle littéraire amateurs de romans noirs décident, pour leur réunion annuelle, de monter une pièce dont ils attribuent la parenté (d’après une source très mystérieuse) à Conan Doyle. Récemment traduite par l’un d’entre eux, cette enquête policière qu’ils jugent digne des meilleurs Sherlock Holmes se résume ainsi : « Alors qu’il s’apprête à se fiancer, Charles Aversham est retrouvé mort dans la chambre de son manoir. Toutes les personnes présentes deviennent alors des suspects potentiels. Un inspecteur de police local est dès lors appelé pour mener l’enquête, assisté du majordome de la maison ».

Après cette brève introduction par le président du cercle, la représentation commence. Seulement voilà, du décor (réalisé bénévolement par le menuisier du village pendant les heures de travail de ces autres chantiers) aux comédiens (membres du cercle n’ayant jamais fait de théâtre), tout n’est qu’amateurisme, maladresses et catastrophes. Le décor tombe en morceaux et les comédiens ne savent ni leur texte ni leur enchainement, tournant parfois en boucle pour chercher la réplique suivante.

Dans cette comédie loufoque et déjantée, on va de rire en rire au fur et à mesure des entrées et sorties ratés, des accessoires manquants et substitués, des prononciations et accents malheureux, des portes qui ne s’ouvrent pas et des répliques qui ne viennent pas au bon moment. L’ensemble est rehaussé par un Michel Crémadès, magnifique en metteur en scène exaspéré pour l’accumulation des erreurs de ses comparses.

Un grand moment de drôlerie, magnifiquement interprété par des comédiens de talent !

Ecrit le 2 décembre 2016 dans les catégories Boulevard, Théâtre contemporain

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